CFDT PARKEON

De réunion en réunion, la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) se construit tel un bel immeuble. Mais comme tout édifice celui-ci doit avoir des fondations, solides de préférence…

Les fondations de la GPEC sont les ressources humaines et les managers.
Mais ont-ils les moyens de mettre en œuvre ce qui est négocié?

Quelques exemples nous laissent perplexes:
Coté production les RH s'appuient sur un management non informé de son rôle et qui, du coup, néglige trop souvent les souhaits d’évolution des salariés. Le responsable production PARKING a même affirmé : « je ne suis pas là pour gérer les compétences ».

Côté bureau d’études, les RH n'apportent pas toujours l'assistance que les managers attendent dans des projets de plus en plus complexes aux besoins en compétences spécifiques.

Gérer les salariés avec leurs compétences, leurs souhaits d'évolution et les associer aux besoins d’une entreprise et aux évolutions du marché, est un projet complexe qui demande des moyens en outils, ressources et une réelle volonté.

Malheureusement les RH manquant de moyens sont débordés et se cantonnent à de la gestion du personnel. Les managers n’ont ni le temps, ni la formation pour remplir correctement leur rôle côté compétences, d’ailleurs jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas ce que leur demande Yves Chambeau qui privilégie plus les tableaux Excel que l’évolution des salariés.

L’absence d’une réelle politique RH ne serait-elle pas l’explication de la baisse de motivation des salariés et de la dégradation du dialogue social qu’Yves Chambeau lui-même a constaté dernièrement ?

Dans ces conditions, parler de GPEC parait utopique.