Toutes les infos sur le LBO Parkeon (Leverage Buy Out) ou comment les requins de la finance gèrent notre vie. Parkeon est sous LBO depuis 2003.
Le principe des LBO est simple: il s'agit d'un investissement à effet de levier. Un actionnaire achète une entreprise en investissant une part minime (25%), le reste de l'investissement est fait sous forme de prêt que l'entreprise rembourse elle-même (au travers d'une société mère à qui elle verse tout ses bénéfices).
Puis rapidement (4 à 5 ans) l'actionnaire la revend avec plus-value. Entre temps il aura mis en place une équipe de direction qui aura comme objectif de créer le maximum de croissance. Quand l'actionnaire revend, il fait une belle culbute par rapport à son investissement initial puisque durant les 4 ans, c'est la société elle même qui a payer la dette de l'achat initial.
C'est un mécanisme inventé pour gagner beaucoup d'argent et rapidement.
Dans ce jeu les actionnaires gagnent gros. Et c'est l'entreprise qui perd: tentative de croissance artificielle, réduction de tous les coûts aux dépend bien sûr des salaires et des conditions de travail. Prises de décision à court terme. La seule vision de la Direction consiste à générer de la trésorerie pour le remboursement régulier de la dette. Il faut que l'entreprise soit revendable cher. Peu importe sa pérennité à long terme. Les salariés ne sont plus dans "leur" entreprise, ils sont des pions au service de la rentabilité pour les actionnaires.
C'est ce mécanisme et l'apât du gain démesuré que nous combattons. Car une PME ne peut pas remonter un taux de rentabilité de 15% à 25% aux actionnaires sans en subir des conséquences néfastes Voici l'historique de notre LBO:(Communiqué ALTAMIR de 2008) Parkeon est le leader mondial dans les solutions de gestion de stationnement de voirie, avec une part de marché estimée à 60%. Sa base installée de 150 000 horodateurs gère plus de 3 millions de places de stationnement à travers le monde réparties dans 3000 municipalités en Europe et aux Etats-Unis. Parkeon réalise également des systèmes de contrôle d’accès pour les parcs de stationnement et des systèmes de distribution automatique de titres de transport. La société est passée de €90m de chiffre d’affaires en 2000 à €161,6m en 2007. La croissance a été de 12% en 2007 et l’EBITDA a atteint €24.9m, en progression de 25% par rapport à 2006. Parkeon a acquis en octobre 2007 la société anglaise Wayfarer, leader dans les solutions de validation de titres de transport. Cette acquisition complète l’offre de Parkeon auprès des opérateurs de transport et permet à la société de créer un deuxième pôle significatif de croissance pour les années à venir. (communiqué de 2010) La société a réalisé un chiffre d’affaires de €176,3M en 2008 contre €161,1M en 2007. L’ Ebitda, qui avait atteint €24,9M en 2007, est revenu a €20,2M en 2008. L’intégration d’une acquisition importante réalisée fin 2007 puis les difficultés de financement des municipalités ont pesé sur les résultats. Dans un contexte de ralentissement général de l’activité économique, la société devrait s’appuyer en 2009 sur une activité récurrente importante et maintenir sa position dominante dans les solutions de gestion de stationnement. En avril 2007, les fonds Apax et Altamir Amboise avaient cédé Parkeon à Barclays Private Equity pour environ €260M, tout en conservant une participation de 10% dans la nouvelle holding d’acquisition de la société.
En décembre 2009 pour prendre en compte les conséquences de la crise, un refinancement a été opéré faisant entrer ICG (précédemment mezzaneur) au capital avec BARCLAYS Private Equity.
|
L'Association Française des Investisseurs en Capital (AFIC) a fait signer une charte à ses adhérents. Nous avons constaté que notre actionnaire, Barclays Private Equity, adhérent et signataire de cette charte, n'en appliquait que peu de points. En fait il n'applique que les points qui lui sont favorables... Les aspect sociaux, dialogue, transparence ont été oubliés dans notre montage LBO Parkeon. C'est pourquoi nous avons pris soin de faire état de cette situation à l'AFIC en leur envoyant le courrier ci-dessous:
Lire la suite...
|
Ressources [extrait...dans le contexte actuel, est de savoir quelle sera la position qu’adopteront les banques et les fonds, jusqu’ici favorables à l’idée de négocier ensemble de manière naturelle. Enfermées dans les contraintes de Bâle II, isolées face à la syndication de la dette, incapables de céder leurs créances dans un marché atone, ne pouvant abandonner de la dette non provisionnée, les banques ne vont-elles pas être contraintes de faire de nouveaux choix, par exemple en exerçant leurs sûretés ou en transformant leurs encours en capital ? Alors que les banques exécutaient rarement leurs garanties, notamment les nantissements sur les titres de la filiale opérationnelle, ne vont-elles pas se résigner à les mettre en œuvre, en particulier lorsque c’est l’effet de levier même qui est en cause et non l’activité de l’entreprise ? De leur côté, les fonds vont-ils accepter une telle prise de contrôle des banques impliquant aussi une perte des fonds investis ?]
L' Article de Management Magazine explique que pour les dirigeants, le LBO a changé leur vie: richesse pour eux et rythme insoutenable pour les entreprises...
Mercredi, 25 Février 2009
AVIS D'EXPERT - Pour Gervais Morel, expert-comptable, ancien membre de l'Ordre et de la Compagnie des commissaires aux comptes, la crise financière est loin d'être finie. Même si les banques et établissements financiers restent discrets sur ce sujet, la crise financière pourrait rebondir en 2009 et 2010. Il existe en en effet au moins trois bombes à retardement.
Mercredi, 25 Février 2009
Une technique particulière de financement des entreprises
Les LBO (« leverage buy-out ») font aujourd’hui la une de l’actualité financière et économique. Plus de 5000 entreprises françaises seraient contrôlées par des fonds d’investissement ayant utilisé des méthodes de LBO, à l’origine sur des PME mais aujourd’hui de plus en plus sur des grandes entreprises. Les LBO sont souvent accusés d’inscrire dans une logique de court-terme, de renforcer les objectifs financiers des entreprises, au détriment de l’investissement, de l’emploi et de la stratégie industrielle. De fait, restructurations, plans sociaux, licenciements dans des entreprises sous LBO sont fortement médiatisés. L’arrivée des fonds LBO dans une entreprise suscite du coup la crainte des salariés.
Aujourd'hui, le 16/02/2009 nous avons rencontré Mme Branget, Députée de la 1ere circonscription du Doubs. C'est suite à notre lettre à la BNP qu'une semaine après, madame la députée à qui nous avons envoyé une copie, a souhaité nous rencontrer. Nous lui avons décrit la situation et les risques qui pèsent sur Parkeon compte tenu de la situation économique et du poids de la dette du LBO. Elle nous a annoncé que dès le lendemain elle parlerait du sujet lors d'une réunion avec le ministre de l'économie. Elle va aussi saisir le préfet qui est en charge d'une cellule de veille sur les impacts de la crise dans notre région.
Mercredi, 11 Février 2009
Mercredi, 03 Décembre 2008
Voici le compte rendu de la réunion entre les organisations syndicales de PARKEON et BARCLAYS Private Equity (actionnaires majoritaires de PARKEON (25/11/2008) "Ayez confiance"
Lire la suite...
BARCLAY est adhèrant à l'AFICL'Association Française des investisseurs en capital regroupe des entreprises qui investissent sous forme de LBO L'AFIC a une charte qui entre autres, promeut le dialogue social et développe la transparence. BARCLAYS a signé la charte... Gonzague de Blignière, président de BARCLAYS private equity FranceCo-président de Barclays Private Equity Europe, Président de Barclays Private Equity France, Paris Gonzague de Blignières
Gonzague de Blignières a exercé le métier d'investisseur en capital à la Banexi, puis chez Charterhouse, avant de rejoindre Barclays Private Equity France en 1992. Ancien élève de l'ESIEE, il possède un DEA de physique du solide. Ancien président de l’Afic ( Association Française des Investisseurs en Capital), entre 2005 et 2006, il préside désormais le conseil de surveillance de l’association Bac (Business Angels des Cités), société de capital risque de 5 millions d’euros lancée en 2007, destinée à investir dans les projets des cités (il se lance dans le social!). - "Si l'entreprise marche bien, tout le monde doit en profiter, actionnaires, patrons, salariés"
- "Dès qu'on a une responsabilité sociale, on se doit d'être exemplaire."
- "L’aspect positif de cette crise, c’est que l’on va revenir, y compris dans le mid-cap, à des modes de financement avec des « governance » c’est à dire des ratios à respecter, plus dans la norme, et des « quantum » de dette, c'est-à-dire des montants de dette en fonction du résultat de la société, qui vont sans doute se réduire un peu. Après cela, on devrait assister à un retour à la normale, en début d’année, au moment où les banques feront leur budget sur leur département de financement d’acquisition.
- "Quelqu’un qui a décidé de faire un business plan sur les 3-4 ans à venir, nous le finançons et nous sommes là, même dans les moments de crise."
- “Nous ne pouvons gagner de l’argent que si nous finançons la création de valeur. Il faut que je puisse faire passer le résultat d’exploitation de l’entreprise de dix à vingt ou trente % dans les trois, quatre ans qui viennent. La seule façon pour le faire, c’est investir, créer des emplois.”
Historique ! Enfin, après plusieurs mois d'attente nous avons rendez-vous avec nos actionnaires. Le rendez-vous est pris le 25/11/2008 au Barjac. 2 représentants de chaque organisation syndicale pourront discuter avec ceux qui tiennent les rênes. PARKEON va-t-il sombrer dans la logique LBO avec un pilotage par les coûts, ou nos actionnaires auront-ils une attitude responsable en misant sur la croissance de l'entreprise? Le compte rendu de cette rencontre est accessible en vous identifiant. Demandez à vos élus CFDT l'identifiant et le mot de passe qui vous feront accéder à tout le contenu confidentiel du site.
L’analyse la plus fréquente de la crise consiste à cantonner les problèmes de la finance au seul domaine des subprimes. La thèse que sous-tend cette conjecture est que, après le sauvetage de ce secteur, après avoir emprisonné quelques lampistes et édicté deux ou trois règles sur les hypothèques, on est reparti pour un tour. Hélas, ce ne sera pas aussi simple que cela. Le prochain tsunami pourrait provenir des LBO, qui eux concernent directement l’industrie, donc la capacité à produire de la valeur ajoutée.
Lire la suite...
|
|
|
|
Page 4 de 5 |